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Les dossiers INDULGENCES & ORATOIRES L’indulgence qui a longtemps fait débat, vient du latin ‘indulgere ‘ «accorder», est la rémission totale ou partielle devant Dieu d'un péché déjà pardonné. Cette pratique fit débat dans l’Eglise au cours des siècles, par ce qu'on appelait le Commerce des Indulgences, suite à la pratique dans l’église du XII siècle environ à bien après la Renaissance, de pouvoir se voir racheter ses fautes moyennant finances. Ce fut l'un des sujets de la révolte de Martin Luther et l’origine de la réforme Luthérienne.
Aujourd’hui, le Code
de droit canonique consacre aux indulgences le chapitre
IV du titre IV portant sur le sacrement de pénitence. A l’instar des reliques, les indulgences accordées par les Souverains Pontifes ont joué un rôle important dans la fréquentation des pèlerinages, suscitant le déplacement de foules nombreuses.
Pour faciliter aux nombreux fidèles qui viennent aux Fêtes de Saint Jean, le moyen de participer à la précieuse faveur accordée par le Souverain Pontife, Mgr. l'évêque de Digne autorise le Curé d'Entrevaux à s'adjoindre pour entendre les confessions, d'un nombre suffisant de prêtres approuvés dans le diocèse et ces prêtres ainsi que les vicaires de la paroisse, sont par là même approuvés pour absoudre des cas réservés. "Défense expresse est faite par Mgr. l'Évêque d'admettre les personnes qui n'auraient pas fait leurs Pâques dans leur paroisse, aussi bien que celles qui solliciteraient leur admission, dans la vue d'éluder les épreuves auxquelles leur pasteur, ou confesseur ordinaire, aurait jugé à propos de les soumettre" A Lurs, l’indulgence de la Portioncule est accordée à toute personne participant au pèlerinage de Notre-Dame des Anges le 2 janvier, le lundi de Pentecôte et le 2 du mois d’août. A Meyronnes, un diplôme pontifical du 10 janvier 1837 concède aux pèlerins de saint Ours une indulgence plénière. Le 26 avril 1655, le Pape Alexandre VII publie une bulle accordant de nombreuses indulgences pour la visite du sanctuaire de Notre-Dame de Lure Le 20 juin 1890, Léon XIII accorde une indulgence plénière aux pèlerins se rendant à Notre-Dame de la Fleur de Thorame-Haute :
« A tous les fidèles du Christ qui auront connaissance des présentes lettres
salut et bénédiction apostoliques ! Animé du pieux désir de développer
le sentiment religieux des fidèles et de contribuer au salut des âmes au
moyen des trésors célestes de l’Église, nos concédons, par miséricorde
divine, à tous les fidèles du Christ de l’un et de l’autre sexe qui dans un
esprit de véritable pénitence s’étant confessés et ayant communiés
visiteraient dévotement la chapelle publique dédiée à la Bienheureuse Vierge
Marie, dite de la Fleur, au lieu de Thorame-Haute (diocèse de Digne) le
lundi qui suit immédiatement le dimanche de Pentecôte et également le second
dimanche d’octobre, entre les premières vêpres et le coucher du soleil, ces
jours-là chaque année, en priant avec ferveur pour la concorde entre les
princes chrétiens, l’éradication des hérésies, la conversion des pécheurs et
l’exaltation de notre Sainte Mère l’Église, l’indulgence plénière et la
rémission de tous leurs péchés, avec application également aux âmes des
fidèles du Christ qui, unis à Dieu en quittant la lumière de ce monde,
peuvent en bénéficier selon le mode du suffrage. Les lettres présentes à
valoir pour une durée de sept ans.
INDULGENCES ACCORDÉES
PAR LES ÉVÊQUES Dans le but d’encourager les pratiques religieuses des populations dont ils ont la charge, les évêques accordèrent à leur tour des indulgences dans certaines circonstances, telles que lors de l’érection de nouveaux oratoires. Cette pratique répandue dans divers diocèses, tels ceux de Lille, Arras, Amiens, Besançon, Saint-Claude, Annecy, Chambéry, nous semble par contre totalement inconnue dans d’autres, comme dans le diocèse de Digne, où l’on ne trouve aucune inscription de ce type. La proclamation officielle du Concordat le 8 avril 1801, entraina une importante modification de la carte des diocèses de France avec la suppression de nombreux Diocèses d’Ancien Régime. Ainsi, en Provence, les diocèses de Gap, Glandéves, Riez, Senez, et Sisteron furent supprimés au bénéfice de celui de Digne. L’annexion en 1793, de la Savoie par la France, et celle de la République de Genève, en 1798, avaient entrainé un nouveau découpage administratif de la Savoie avec deux départements : le département du Mont-Blanc avec Chambéry pour chef-lieu, et les diocèses d’Annecy, Chambéry, Moûtiers et Saint-Jean de Maurienne, et celui du Léman, avec Genève comme chef-lieu, englobant le nord de la Savoie l’ancien territoire de Genève et le pays de Gex. Les diocèses de Tarentaise et de Saint-Jean de Maurienne furent supprimés, le 29 novembre 1801 au bénéfice du Diocèse de Chambéry. Le jour même de la proclamation du Concordat la première promotion épiscopale fut publiée : 14 évêques d’Ancien Régime, 10 évêques constitutionnels, et 14 ecclésiastiques « du second ordre » soit au total 38 sur les 55 promus en 1802. Le 28 avril de la même année, Bonaparte publie une nouvelle proposition de trois évêques qui sont de la Tour d’Auvergne, Dubourg et le chanoine Dessolle nommé au Siège du nouvel évêché de Digne.
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