Actualité du
Patrimoine
Chrétien Vernaculaire
Nos
manifestations
pour vous
Présentation
des Oratoires
Les oratoires en France
Les oratoires en Europe
Les Oratoires dans le monde
Fontaines de
dévotion
Croix et
Chemins de croix
Arbres sacrés
christianisés
Niches murales
et Linteaux de portes
Ex voto des
sanctuaires
Hagiographies
Les dossiers
Qui sommes
nous?
Adhésions
Partenaires
Bulletins
semestriels
Livres en vente
Liens vers sites Web amis
|
Les oratoires de France
LES ORATOIRES DE FRANCE : MÉTROPOLE ET OUTRE-MER
o0o
LA
FRANCE MÉTROPOLITAINE ET SES PROVINCES
Les styles architecturaux des oratoires de France sont
extrêmement variés, chaque province ou presque à son style
particulier et il en est de même pour les noms qui les
désignent.
La Provence connaît les Pilons, le
Thimerais et le Perche les Mariettes, l’Alsace
les Bildstockes,
l’Avesnois, la Picardie et le Nord comme le Hainault Belge et
Français, les Poteaux-Chapelles ou
les Petites-Chapelles,
et un peu plus loin les Potales et Bornes-potales en
Wallonie ; la Vendée les Arceaux,
les Ouradours dans
le Limousin, les Chapelounes en
Auvergne, les Oratori ou Atéoueo en
Val d’Aoste, et encore ailleurs les Auretoris ou
les Auradieu.
La carte ci-dessus, dessinée par L. Vadot en hommage à Pierre
IRIGOIN, lors de son décès,
illustre parfaitement cette diversité, et vous pouvez retrouver
les oratoires de la France sur la Base de Données de notre
inventaire www.oratoires.com
|
|
Ouradour (15)
|
Dans les départements du Cantal et de l’Aveyron les oratoires sont
souvent désignés sous le nom d’Ouradour. Dans cette région
plusieurs petits monuments monolithes se rencontrent, on peut
signaler ceux de Gourdièges, de Dienne, de Pailherols, de
Pierrefort, de Saint-Jacques-des-Blats, de Saint-Remy, de
Chaudes-Aigues, des Ternes, de Vic-sur-Cere entre autres, tous
sont construits en granit.
Sur la commune d’Oradour plusieurs de ces oratoires sont également
monolithes, tel celui représenté ci-contre, encastré dans un muret
de soutènement des terres, qui se trouve à proximité du carrefour
vers Frayssinet de la D.48. Si les côtés de la niche sont formés
de deux grosses dalles, la partie supérieure de cette niche, le
cintre et le toit, ainsi que le fond sont taillés dans un seul
bloc de granit qui porte un Christ en croix et la date de 1811.
Sur la même commune l’oratoire Notre-Dame-de-Bonne-Mort est situé
à un carrefour au hameau de Rouire ; la niche monolithe, surmontée
d’une grosse croix en pierre, repose directement sur le sol.
Inscription gravée sur la croix : Mission 1892.
Selon Mlle. Carageat : « un très grand nombre de carrefours
portent dans le Limousin le nom d’Ouradour, nom confirmé parfois
de façon formelle par les cartes IGN ; il paraît certain qu’en ces
endroits durent s’élever de petits édicules semblables à ceux que
l’on rencontre de nos jours ».
|
Malvières (43)
|
Dans la Haute-Loire, sur la commune de Malvières, l’Oratoire dit
de Bancillon a été érigé en 1541 à l’emplacement occupé jadis par
le cimetière des pestiférés, car si la Provence a été atteinte par
ce terrible fléau, les autres provinces de France n’ont pas été
épargnées.
Très élégant monument en pierre de taille ; il abrite dans sa
grande niche une Pietà de la même époque, heureusement protégée
par une forte grille de fer forgé, grâce à laquelle la statue a
été conservée depuis près de 500 ans.
La niche carrée, avec arc en accolade, supportée par un
encorbellement fait saillie sur la façade, elle est agréablement
ornementée de sculptures se prolongeant jusqu’au socle de la
croix, laquelle porte un Christ sur une face et la vierge portant
l’Enfant Jésus couronné par un ange. Latéralement deux petits
personnages (les donateurs) sont accolés au fût de la croix,
surélevée par une colonne baguée.
également en Haute Loire, à Saint-Paul-en-Chalençon, l’oratoire du
hameau de Boisset abrite dans sa niche une Pietà du XVIème siècle.
|
Montmoyen (21)
|
Le département de Côte-d’Or possède une série d’oratoires dédiés
au Dieu-de-Pitié ayant fait l’objet d’une publication de Paul &
Jean Dieudé ‘Oratoires
du Dieu de Pitié sur les Terres Ducs de Bourgogne’. Ce type
d’oratoire se rencontre principalement en Bourgogne et
Franche-Comté, départements de Côte-d’Or, du Doubs, du Jura, de la
Haute-Saône et de la Haute-Marne (38 oratoires décrits). On
retrouve ces oratoires du Dieu de Pitié dans les Flandres,
l’Artois et aussi en Belgique, anciennes possessions des Ducs de
Bourgogne.
Sur la commune de Montmoyen, à 150 mètres au sud du carrefour des
routes d’Essarois à Aignay-le-Duc et de Montmoyen à Beaulieu un
chemin conduit aux carrières d’Hierce. L’oratoire du Dieu de Pitié
est implanté à l’entrée de ce chemin, vitrine du savoir faire des
tailleurs de pierre locaux qui jadis fabriquaient des auges et ont
aussi sculpté plusieurs des oratoires de la région.
L’ensemble comprend l’oratoire proprement dit, et derrière une
belle croix de pierre au fût octogonal sur une large base, avec
une croix pattée de section carrée, ornée d’un ostensoir sur la
face avant et d’une couronne au dos. A l’avant, deux bornes de
pierre encadrent l’oratoire. Un socle de 57 cm de haut, posé sur
la dalle de soubassement, supporte la niche réalisée en trois
éléments à fond arrondi, voûtée en cul-de-four. Protégée par un
simple grillage, la statue en pierre représente le Christ flagellé
couronné d’épines, ayant les poignets liés par une corde.
|
Nesle-la-Reposte (51)
|
Deux Fontaines de Dévotion en Champagne. La première dans le
département de l'Aube, dénommée la Sainte Fontaine sur la commune
de Avirey-Lingey, à la limite de la forêt de Fiel. Selon la
légende, les habitants des environs sachant que celui qui devait
devenir Saint Bernard, mais n’était alors qu’Abbé de Citeaux,
devait passer dans la localité, coururent au-devant de lui pour se
faire guérir des diverses maladies dont certains d’entre eux
étaient atteints. Bernard planta son bâton en terre, donnant ainsi
naissance à la source qui prit le nom de « Source de Sainte
Fontaine ».
La seconde connue sous le nom de Fontaine-Saint-Blanchard est
située sur le territoire de la commune de Nesle-la-Reposte
(1) dans le département de la Marne.
L’eau de la source sort de trois côtés de la base du monument et
se déverse dans trois petits bassins , tels de gros bénitiers
arrondis. Sur cette base en pierre rose avec des jointoyages en
teinte bleue se dresse une grande niche flanquée de quatre
colonnes cylindriques avec importants chapiteaux sculptés
soutenant le haut cintré de la niche et le toit arrondi orné de
nombreux motifs sculptés. Dans la niche, grande statue du saint en
costume des premiers siècles du christianisme, tenant dans la main
droite la palme de martyr.
(1) Pierre rigoin
avait situé par erreur Nesles-la-Reposte dans le département de
l'Aube.
|
|
C’est par centaines que l’on trouve à travers toute la France des
arbres abritant dans leurs troncs, ou dans de petites niches
accrochées aux branches ou accrochées au tronc lui-même, de
petites statues,de la Vierge en général. Certaines contrées en
sont à peu près privées, mais certaines autres en possèdent un
assez grand nombre ; l’Amiénois, le Pays Normand, la
Franche-Comté, les forêts de Fontainebleau et de Saint-Germain, la
Picardie, le Rhin entre autres.
Dans la région parisienne, l’oratoire dédié à
Notre-Dame-du-Bon-Repos, qui se trouve dans le bois de Chaville,
est situé au carrefour de l’étang Saint-Denis et de la route du
Pavé des Gardes. C’est appuyé au tronc d’un grand et vieux chêne,
toujours vigoureux, que cet oratoire a été érigé au milieu du
siècle dernier, il abrite une Vierge à l’Enfant. Béni
solennellement en présence d’une très nombreuse assistance le 15
août 1869, et confié « à la garde de la foi » de la paroisse de
Chaville, ce petit oratoire reçoit chaque année, pour
l’Assomption, l’hommage des habitants et des élèves de l’Institut
Saint-Thomas de Villeneuve. Tout autour de la niche de nombreux
ex-voto garnissent le tronc du chêne protecteur.
|
La Haye-de-Routot (27)
|
Dans le département de l’Eure, c’est à sainte Anne qu’est consacré
le vieil if que l’on dit dater de plusieurs siècles qui se trouve
dans le cimetière de la Haye-de-Routot ; cet arbre est encore
vigoureux et son tronc qui mesure dix mètres de circonférence est
complètement creux à la base sur plus de deux mètres de haut. La
partie creuse a été suffisante pour que l’on y construise un
oratoire en pierre avec porte ouverte jusqu’au sol protégeant une
grande statue de Sainte-Anne reposant sur un petit autel. La niche
est ouverte en ogive et le monument est doté d’un toit à deux
pentes surmonté d’une croix en pierre.
Non loin de là, dans le même cimetière et datant probablement de
la même époque, un second if, aussi vigoureux que le précédent,
possède un tronc entièrement creux, communiquant avec l’extérieur
par le haut et par deux grandes ouvertures latérales partant du
sol ; cette grotte végétale abrite une statue de la Vierge de
Lourdes d’où elle fut rapportée par une famille de la localité,
Vierge reposant sur une console formant autel et protégée par une
grille ornementée en demi cercle devant le bas de la niche. Chaque
année, le 16 juillet, au pied des deux ifs, a lieu le pèlerinage
du Feu-de-Saint-Clair, avec bénédiction du feu d’un bûcher d’une
quinzaine de mètres de haut, ce qui attire plusieurs milliers de
personnes.
|
La Verrie (85)
|
Les oratoires du bocage vendéen sont désignés localement sous le
nom de « arciaux », francisé en arceaux par l’IGN. Ils sont
généralement construits en granit et plusieurs d’entre eux sont
entourés d’un petit enclos destiné à empêcher le bétail d’y
pénétrer.
A La Verrie, en sortant du village par la D72 en direction de
Saint-Malo-du-Bois, aujourd’hui déviée pour rejoindre les
ronds-points de la route de Cholet par Mortagne-sur-Sèvre ainsi
que l’autoroute, sur la section de route abandonnée, maintenant en
impasse, on voit en face d’un bâtiment industriel un beau monument
en granit dédié à Notre-Dame-des-Victoires. Surélevé de trois
marches, le socle carré supporte une grande niche dont le haut de
l’ouverture est trilobé, orné d’un ruban et flanqué de deux
colonnettes surmontées de deux petits lanternons dominant le bas
des bases du toit pyramidal, lequel porte une croix en pierre,
d’inspiration celtique, placée à l’intérieur d’une couronne. La
niche abrite une belle et grande statue de la Vierge couronnée
tenant, debout près d’elle, l’Enfant Jésus reposant sur un petit
socle, l’ensemble sculpté dans une belle pierre blanche. Au
dessous de la niche se trouve un petit banquet pouvant servir à
supporter des vases de fleurs à certains jours de fête.
|
Vaunac (24)
|
En Dordogne, sur le territoire de la commune de Vaunac, se trouve un
oratoire dédié à Notre-Dame érigé en 1774, près du carrefour, sur la
RN.21 vers Périgueux et la route dite « chemin blanc » au lieu-dit
« les Alois ».
Très intéressante construction en pierre de taille présentant une
base rectangulaire sur cinq marches, surmontée d’une seconde base
plus étroite reposant sur une corniche, le tout avec sculptures
ornementales.
C’est sur ces deux bases que repose, également sur une petite
corniche, une niche en cintre surbaissé flanquée de deux volutes,
sous un toit arrondi surmonté d’une croix en pierre portant
l’inscription INRI. |
Potenx-les-Forges (40)
|
Moins nombreuses qu’en Bretagne, c’est néanmoins par centaines
qu’on rencontre les Fontaines de Dévotion, tant dans le Béarn que
dans les Landes où elles ont été étudiées par Constant Lacoste qui
dans une étude parue dans le ‘Bulletin
de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau’ note :
« Peu à peu le légendaire païen se transforma et chaque source
dédiée à un Saint, parfois présumé, originaire du terroir vit
naître une tradition nouvelle, héritière des superpositions
millénaires. La plupart devinrent des fontaines de
Saint-Jean-le-Baptiste, particulièrement en Béarn où, sur 58
fontaines dédiées à des Saints, plus de vingt lui sont dédiées ».
Ces fontaines Saint-Jean sont désignées en Béarn sous des noms
divers tels que : houn de Sen Yan, houn de las doulous, houn deus
maus.
Dans les Landes sur le territoire de la commune de
Pontenx-les-Forges, un bel oratoire en pierre de taille abrite une
grande statue de Saint-Jean-Baptiste bénissant qui surmonte la
source miraculeuse qui se trouve près de la chapelle du XII ème siècle,
où s’arrêtaient les pèlerins de passage pour
Saint-Jacques-de-Compostelle. On continue de se rendre à la
fontaine le 24 juin pour demander la guérison de ses maux ;
plusieurs ex-voto reposent au pied du monument en reconnaissance
des bienfaits reçus. Cette fontaine également connue sous le nom
de Saint-Jean-de-Boricos, vieux nom ibère cité dans les ‘Rôles
Gascons’ du Moyen Age, est précédée d’un grand bassin en pierre où
l’on peut y puiser l’eau bénéfique.
|
|
Dans l’Aveyron, comme nous l’avons signalé précédemment, on trouve
un grand nombre de petits oratoires monolithes, tels celui érigé
en 1821 sur la commune de Cantoin au carrefour de la route allant
vers le pont de Tréboul et d’une autre se dirigeant vers la
Bastide. Ce petit monument est formé d’une simple niche monolithe
en granit, sans autre base que le muret sur lequel il est posé.
Comme beaucoup d’autres elle est surmontée d’une grosse croix en
granit, également monolithe, sur laquelle a été sculpté un assez
grand Christ archaïque.
A Sebrazac, au carrefour des routes vers Estains et vers l’église
de Trédou, une niche monolithe à ouverture cintrée est surmontée
d’une grande croix ouvragée à l’extrémité des bras ainsi qu’au
centre où l’on voit un cercle traversé par une flèche ; la date de
1725 gravée au-dessus de la niche indique la date de construction
de l’édifice, alors que la croix est datée de 1723.
Sur la commune de Saint-Juery, l’oratoire dédié à
Notre-Dame-du-Rosaire est situé à un carrefour, devant le château.
Construit en pierre de taille et pilastres provenant de la
balustrade du château formant niche en lanterne, il abrite une
statue de la Vierge sous un toit en escalier. Sur la même commune,
au lieu-dit Mas de Bousquet, l’oratoire dédié à
Notre-Dame-du-Bon-accueil est construit en pierre de taille et
moellons de diverses couleurs.
|
|
Parmi les nombreux oratoires du département de Vaucluse il faut
citer, à Mazan, l’oratoire Saint-Joseph érigé en 1641 sur le
chemin de la chapelle Notre-Dame-de-la-Brune ; à Caseneuve
l’oratoire du XVIII ème siècle
dédié à Saint-Jean-Baptiste, au lieu-dit les Ramades, orné d’un
bas-relief représentant le baptême du Christ ; une série
d’oratoires à Monteux, Modène et Le Beaucet dédiés à saint Gens,
ainsi que les quinze stations du Chemin du Rosaire à Saint-Didier.
Certainement parmi les plus beaux monuments du XVII ème siècle,
l’oratoire Saint-Joseph qui existait encore dans les années 1970
en bordure de la route de Gordes. Construit en pierre de taille,
sur une petite assise, une base rectangulaire avec moulures et
cordons supportait une grande niche ornée de nombreuses volutes
ornementales de chaque côté de la baie en accolade. La niche était
ornée d’une peinture sur bois, protégée par une splendide grille
de fer forgé. Ce tableau ainsi que la croix qui surmontait
l’édifice avaient été mis à l’abri, mais la grille a disparu en
1957. Hélas de nos jours il ne subsiste plus que le soubassement
de ce bel édifice représenté sur la gravure ci-contre.
|
Mirabel-les-Baronnies (26)
|
Dans la Drôme, quelques séries d’oratoires jalonnent des sentiers
vers d’anciennes chapelles. A Mirabel-aux-Baronnies, seuls
subsistent les oratoires des douzième et treizième stations du
Chemin de Croix conduisant à l’antique chapelle du Saint-Sépulcre
qui constitue la quatorzième et dernière station située au sommet
d’un tertre de molasse dominant le village. Ce sont des piliers
carrés, en maçonnerie, percés d’une niche rectangulaire surmontée
d’un toit pyramidal à quatre pans restaurés en 1940.
On y célébrait la Passion du Christ en s’y rendant en procession
durant la Semaine Sainte. De nos jours on y célèbre encore la
messe le Mercredi Saint.
A Clansaye, une dizaine d’oratoires jalonnent le chemin conduisant
à la chapelle Notre-Dame-de-Toronne ; tous différends entre eux,
ils auraient été érigés par l’Abbé Revol durant les quarante deux
ans où il a administré la paroisse entre 1905 et 1947, date de sa
mort à 85 ans.
Ils sont dédiés respectivement à : Notre-Dame de La Salette,
Notre-Dame de Lourdes, Saint Antoine de Padoue, Notre-Dame du
Sacré Cœur, Saint Joseph, Saint Louis de Gonzague, Sainte Thérèse
de l’Enfant Jésus, Sainte Anne, et de dernier à Sainte Bernadette
au sommet du mamelon.
|
|
Dans le Jura sur la commune d’Arbois, au départ du chemin
transformé en un très long escalier sinueux, qui part de la route
de Champagnole, se trouve un oratoire indiquant le chemin que
doivent prendre les pèlerins qui se rendent régulièrement à la
chapelle Notre-Dame de l’Ermitage, chapelle abritant une Vierge
Noire rapportée en 1603 par Pierre Denys revenant de Brabant. Cet
oratoire en pierres du pays, vieux de plusieurs siècles, a une
grande niche encadrée de pilastres avec chapiteaux, et, abrite une
statue de la Vierge protégée par une grille de fer forgé, sous un
toit à deux pentes couvert de dalles.
A signaler dans ce département une très intéressante série
d’oratoires dédiés au Dieu-de-Pitié sur le territoire des communes
de Chaux-des-Crotenay, Chissey, Choisey, Colonne, Conliège,
Foncine-le-Haut, Grozon, La-Loye, Menotey, Moissey, et
Salins-les-Bains. Ces oratoires ayant fait l’objet d’une étude
dans l’ouvrage de Paul & Jean Dieudé : ‘Oratoires
du Dieu de Pitié sur les Terres des Ducs de Bourgogne’.
L’oratoire de Chaux-des-Crotenay, dont l’acte de fondation ainsi
que l’autorisation de l’Archevêque de Besançon, Prince du Saint
Empire a été conservée, porte l’inscription gravée suivante :
« Indulgence de 20 jours disant 3 pater et 3 ave.- fodez à l’honr
de Dieu de Pitié – par Ambroise Estevenin. 1733 ».
|
|
En Haute-Saône, l’oratoire Notre-Dame, qui date du XVII ème siècle,
est situé à la croisée des chemins de Faucogney-et-La-Mer à
Annegray et de celui du cimetière Saint-Martin, dit « Chemin des
Morts ». Il est constitué d’un volumineux socle formé de deux
blocs superposés surmontés d’un dé creusé d’un cartouche avec
inscription sur deux de ses faces. Sur cet ensemble s’élève une
haute niche ogivale ornée de tiges sinueuses garnies de feuilles
de lierre abritant une grande statue en pierre de la Vierge ; elle
est surmontée d’une croix cléchée qui repose sur le sommet de
l’ogive, et de deux petits pinacles de part et d’autre.
L’inscription gravée dans le cartouche mentionne « A LA MEMOIRE DE
F.X. DIRAND ET DE SON FILS E. DIRAND. MONUMENT ERIGE PAR M.R.
GUYOT VEUVE DIRAND DE CHAMBEVAUX ».
Il faut signaler dans cette région plusieurs oratoires se
présentant sous la forme de hauts fûts monolithes en grès rose se
terminant à leur sommet par une petite niche débordante. Ils sont
pour la plupart d’entre eux de section carrée, douze de ce type
sur les communes d’Amont-et-Effreney (1), d’Amage (1), d’Esmoulières
(2), de Faucogney-et-La Mer (2), et de Saint-Bresson (6). Sur la
commune de La Proselière-et-Langle ainsi que sur la commune de
La-Voivre ce sont de belles colonnes cylindriques ornées de
cannelures et de feuillages sculptés.
Les oratoires et les très nombreuses croix du « Pays des Mille
Etangs » ont été minutieusement étudiés par la Société
d’Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône.
|
|
Le département de Haute-Marne possède plusieurs fontaines de
dévotion, telle la Fontaine Saint-Vinebaut en bordure de la route
de Saint-Martin-les-Langres à l’entrée de Humes. Construit en
belles pierres taillées, la base de l’édifice forme une voûte
au-dessus de la source sous un toit à deux pentes tronquées
surmonté d’une niche carrée sous un petit toit en pyramide
abritant un buste du saint. On dit que ce saint moine vivant au
XIIème siècle
aurait délivré Saint Loup, évêque de Sens, prisonnier de Clotaire
II.
A Bienville, la source miraculeuse Sainte-Menehould a été
construite à l’emplacement de la cellule où vivait la sainte.
Lorsqu’un enfant était malade, sa mère jetait dans la fontaine la
chemise du petit malade. Si la chemise flottait, c’était signe que
l’enfant allait guérir ; dans le cas contraire cela annonçait la
mort prochaine de l’enfant.
A Maulin, selon la légende, un serpent vint sucer le sein de la
mère de saint Félix qui s’était endormie près de la fontaine ;
elle obtint du ciel le privilège de faire disparaître les serpents
de cet endroit, et, depuis les serpents ont disparu de la commune.
Les pèlerins viennent recueillir de la terre près de la fontaine
pour la répandre aux endroits à protéger.
A Varennes-sur-Amance, la fontaine Saint-Gengolphe coule sous une
voûte en berceau dans la crypte d’une chapelle portant la date de
sa construction 1540 et le nom de son fondateur, François de
Montarby, prieur de Varennes.
|
|
Dans le diocèse de Soissons (Aisne), la pierre bleue a servi à la
construction de nombreux oratoires. A la fourche de deux chemins à
proximité d’une ferme aux abords du village de Roquigny l’oratoire
Notre-Dame construit en pierre de taille est composé de quatre
blocs cubiques. Le monument est percé d’une baie rectangulaire
fermée par une imposante grille en grosses barres de fer. Un bloc
monolithe en forme de calotte surmontée d’une boule de pierre et
d’une grande croix de fer forgé ouvragée termine l’édifice.
Plusieurs fontaines de dévotion sont à signaler : à Gernicourt la
fontaine Saint Rigobert, archevêque de Reimsau VIII ème siècle ;
à Saint-Erme-Outre et Ramecourt la grande fontaine murale de style
gothique dédiée à sainte Claire ; à Le Nouvion en Thiérache la
fontaine érigée en 1748 se présente sous la forme d’un petit
édifice de plan carré avec toit en coupole surmonté d’une niche
abritant une statue de Notre-Dame de Liesse, patronne du diocèse
de Soissons. Le célèbre Sanctuaire Marial Notre-Dame-de-Liesse a
été construit en 1134 par les Chevaliers d’Eppes en reconnaissance
de leur délivrance miraculeuse. Rois et reines de France s’y sont
rendus en pèlerinage : Louis VII, Charles VI et Charles VII, Louis
XI, François I er,
Henri II et Catherine de Médicis, Henri III, Marie de Médicis
épouse d’Henri IV, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV.
|
|
A Bouville (Seine-Maritime), l’oratoire, ci-contre datant du XVème siécle,
est constitué d’un haut pilier carré monolithe orné sur ses quatre
faces de personnages, sculptés en ronde bosse, représentant la
Vierge, Sainte Catherine, et, probablement Saint Jean-Baptiste et
Saint Jacques-le-Majeur, reposant sur un socle carré monolithe
surmonté d’un entablement chanfreiné. Une grande croix de fer
forgé ornementée de volutes et de rosaces s’élève au-dessus du
pilier.
Dans le même département, il faut signaler la présence à
Allouville-Bellefosse de l’arbre le plus remarquable de toute la
Normandie connu sous le nom de Notre-Dame-de-la-Paix. Ce chêne,
situé dans l’ancien cimetière entre la route et le clocher de
l’église, mesure dix mètres de circonférence. Son énorme fût
caverneux contient deux chapelles superposées communiquant par un
escalier extérieur enroulé en spirale autour du tronc. La chapelle
inférieure fut érigée en 1696, on y célèbre la messe lors du
pèlerinage du 2 juillet, fête de la Visitation. La chapelle
supérieure, dite du Calvaire, située au-dessus abrite un grand
Christ en croix. Cet arbre monumental fut préservé à la Révolution
grâce au maître d’école qui accrocha un écriteau portant
l’inscription « Temple de la Raison ».
|
Tréburden (22)
|
Sur la paroisse de Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) le menhir, situé à
quelques centaines de mètres de la chapelle Sint-Uzec, fut
christianisé au XVIIème siècle
lors d’une mission du père Maunoir, jésuite, célèbre prédicateur.
L’origine de ce mégalithe d’environ soixante tonnes mesurant 5,90m.
de haut sur 2,60m. de large remonterait à 2 500 ans avant
Jésus-Christ. Sur la face sud une série de sculptures représentent
les instruments de la Passion du Christ : à gauche et à droite la
lune (la mort) et le soleil (la résurrection). A gauche une lance et
un bâton évoquant l’arrestation auxquels correspondent, à droite,
une lance et un roseau portant l’éponge. Entre les deux, l’aiguière
et une main rappellent le geste de Pilate, puis, le voile de
Véronique. Le coq du reniement de saint Pierre est juché sur la
colonne de la flagellation. Une échelle évoque la descente de croix.
De chaque côté on voit deux fouets. En dessous, et de gauche à
droite, l’épée de saint Pierre qui trancha l’oreille du serviteur du
grand prêtre, une lanterne nous conduit à l’arrestation au Jardin
des Oliviers, puis des tenailles et un marteau sous lesquels se
trouvent les deniers de Judas. Sur la dernière ligne enfin, la
tunique sans couture, les dés utilisés par les soldats pour tirer au
sort la tunique, et les trois clous. Sous l’échelle, deux os croisés
pourraient signifier la descente aux enfers. Une croix surmonte le
menhir. D’autres menhirs ont également été christianisés, tel celui
de Brignogan dans le Finistère. La Bretagne fut christianisée au V ème et
VI ème siècle
par des évangélisateurs, venus de la Bretagne insulaire, qui
fondèrent les sept cités épiscopales de Saint-Malo, Dol-de-Bretagne,
Saint-Brieuc, Tréguier, Saint-Pol-de-Léon, Quimper, et Vannes. |
|
A Briec-de-l’Odet (Finistère), au bas de la prairie dans le
vallon, la fontaine de dévotion Saint-Venec est située à proximité
de la chapelle du XVI ème siècle
dédiée au même saint. L’édifice à toit en bâtière amorti d’un
fleuron s’ouvre par une grande baie en arc brisé descendant
jusqu’au sol. L’eau de la source s’écoule dans un bassin entouré
d’une margelle. La niche est encadrée de deux colonnes sculptées
en nid d’abeilles, baguées et torsadées, amorties en pinacles
gothiques reliés au toit par un étai horizontal. Une croix de
pierre à branches d’égales dimensions surmonte la crête du toit.
La niche abrite une statue en granit, de même époque, de
Saint-Venec, frère de Saint-Guénolé et de Sainte-Clervie,
fondateur avec un autre de ses frères de l’abbaye de Landevennec.
La chapelle abrite une curieuse statue de « Sancta
alba Trimammis », sainte Blanche aux trois
mamelles, la mère de saint Venec, désignée ainsi parce que d’après
la légende, consignée dans le cartulaire de Landevennec, Dieu lui
donna une troisième mamelle à la naissance de son troisième fils.
|
Le Faouet (56)
|
C’est à Sainte-Barbe qu’est dédiée la fontaine du Faouet (Morbihan)
érigée en 1708 à proximité de la chapelle du même vocable, en
contrebas et au flanc de la gorge de l’Ellé. D’un style relativement
simple, la voûte en plein cintre repose sur deux gros piliers carrés
avec chapiteaux et bases s’appuyant sur les petites murettes qui
forment le bassin de la source. Une grande statue de la sainte
représentée avec la tour, qui lui sert d’attribut, s’appuie sur le
mur du fond de la niche. Sainte-Barbe naquit et mourut en Orient,
elle fut enfermée par son père dans une tour dans laquelle elle fit
percer une troisième fenêtre en l’honneur de la Sainte-Trinité ;
c’est pourquoi la tour qui accompagne généralement les statues de la
Sainte a le plus souvent trois ouvertures. Les reliques de
Sainte-Barbe furent transportées à Constantinople puis à Torcello
(Italie). Sa fête a lieu le 4 décembre, elle est invoquée comme
protectrice des incendies et de la foudre. La légende veut que la
Vierge lui aurait offert de choisir entre le don de faire la loi aux
filles ou de commander au tonnerre et qu’elle aurait répondu,
suivant un vieux cantique breton, que cite Yves Million : « Madame
Marie, si vous le permettez, gardez pour vous les filles, elles ont
souvent la tête dure ; j’aime mieux avoir à faire au tonnerre et me
charge de le conduire à la baguette ». Depuis Sainte-Barbe est
devenue la patronne des artilleurs, des artificiers, des mineurs et
des carriers ainsi que des pompiers. Elle est également invoquée
lors des forts orages, son père ayant été foudroyé après qu’il lui
ait fait couper la tête.
|
|
A Bidarray (Pyrénées-Atlantiques), à environ deux kilomètres du
village, au carrefour de la route de Saint-Jean-Pied-de-Port et
d’un chemin vicinal, un oratoire de style typiquement basque en
forme de croix discoïdale, comme on en trouve dans les cimetières
de la région, a été érigé en 1961 par un artiste Chilien à la
suite d’un vœu fait au cours d’un voyage qu’il avait entrepris,
bien que gravement malade, et dont il revint en bonne santé.
Construit en pierres rouges, il mesure sept mètres de haut,
dimension très rare pour un oratoire. La base de forme
triangulaire est ornementée d’étoiles et de svastikas. Une
statuette de Notre-Dame-de-la-Route à qui ce monument est dédié
est placée dans une petite niche située à la rencontre des bras de
la croix. Une longue inscription en langue basque est sculptée en
relief à la partie inférieure de l’édifice : « Ama
ona har zurz gerizan Bidarray eta errege bide hau » (Bonne
Mère veille sur Bidarray et sur cette route).
La Fontaine Sain-Antoine, proche de la ville de Sare
(Pyrénées-Atlantiques), est un lieu de pèlerinage très populaire
on s’y rend dans la nuit du 23 au 24 juin se livrer à des
ablutions. Les malades se frottent les yeux à l’aide de linges
blancs pour obtenir la guérison de leurs maux et abandonnent
ensuite ces linges en les accrochant comme ex-voto aux ronciers de
la haie voisine.
|
Peyrolles-en-Provence (13)
|
Au quartier de la Rose à Peyrolles-en-Provence (Bouches-du-Rhône),
un beau pilier de pierre de taille porte la date de 1481 qui
correspond au rattachement de la Provence au royaume de France. En
effet, à la mort du roi René en 1480, puis à celle de son neveu
Charles II, comte du Maine, en 1481, la Provence revient par
héritage au roi Louis XI. A la partie supérieure du fut, au-dessus
d’un entablement débordant, quatre petits piliers de section
carrée supporte une large dalle de pierre formant la toiture de
l’édifice surmonté d’une simple croix de fer forgé.
La ville d’Orgon, sur les bords de la Durance, possède trois
remarquables oratoires de pierre de taille, les deux premiers sur
le chemin de la Chapelle de pèlerinage Notre-Dame de Beauregard
dont l’un porte la date de 1516, le troisième dédié à sainte
Marie-Madeleine, à proximité de la chapelle Saint-Roch porte la
date de 1663.
De nombreuses chapelles et oratoires dédiés à saint Roch ont été
érigés à la suite des épidémies de peste qui ont ravagé la
Provence (Aix en 1361, Avignon en 1348, Lambesc, et surtout
Marseille en 1720 qui a fait plus de 70 000 victimes). Ces
oratoires à saint Roch sont particulièrement nombreux dans le
secteur des Alpilles : Alleins, Aureille, Boulbon, Cabannes,
Château-Renard, Eygalières, Fontvieille, Mallemort, Maussane,
Mollegès, Mouriés, Noves, Saint-Andiol, Saint-Etienne-Grès. Dans
ce secteur il y a lieu de mentionner également la présence de
nombreux oratoires dédiés à saint Eloi.
|
Le Beausset (83)
|
Dans le département du Var, la petite commune du Beausset possède
45 oratoires dont onze sont situés le long du chemin qui
permettaient aux pèlerins de se rendre à l’ermitage de Beauvoir
datant du XII ème siècle
dédiée à l’origine à Notre-Dame de Pitié où Louis XIV se serait
arrêté en 1660. La chapelle désignée sous le nom de
Notre-Dame-du-Bausset-Vieux à partir du XVIII ème siècle,
abrite un ensemble de 83 ex-voto peints.
Dédié à Saint-Pierre et à Saint-Paul, le dernier oratoire de la
série est adossé à un mur d’enceinte de l’ancien château dont il
ne reste que des vestiges. L’édifice présente deux niches côte à
côte séparées par une colonnette, tandis que deux autres
colonnettes sont situées de part et d’autre sous un toit pyramidal
incurvé couvert de tuiles et surmonté d’une croix de fer forgé.
Plusieurs chapelles de pèlerinages du département renferment de
nombreux ex-voto peints, en particulier la chapelle ermitage
Saint-Quinis à Camps-la-Source, la chapelle Notre-Dame-des-Anges à
Pignans, la chapelle Saint-Quinis à Gonfaron, la chapelle
Sainte-Agathe à Besse-sur-Issole, Notre-Dame-du Glaive à Cabasse,
chapelle Saint-Jean à Signes, chapelle Notre-Dame-de-Pitié à
Sanary, sans oublier la collégiale Saint-Pierre à Hyères qui
possède près de 400 ex-voto classés, et la Chapelle
Notre-Dame-de-Grâce à Cotignac avec l’ex-Voto de Louis XIV.
Vous pourrez retrouver dans les prochains mois les renseignements
concernant ce patrimoine sur notre base de données consultables
sur notre site http://www.oratoires.com actuellement
en cours de construction.
|
|
Sur la commune du Moulinet, à 30 kilomètres au nord de Menton entre
Sospel et le Col de Turini, un bel oratoire du XVII ème siècle
se dresse à l’entrée du pont à trois arches qui enjambe la route
pour conduire, par un escalier de 50 marches, les pèlerins venant
prier Notre-Dame-de-la-Ménoura dans sa chapelle construite au milieu
d’un coude de la Bévéra. C’est un élégant pilier rectangulaire avec
toit à deux pentes recouvert de tuiles, percé d’une grande niche en
plein cintre qui abritait une statue en pierre du XVII ème siècle
d’une Vierge à l’Enfant avant d’être volée vers 1970. Un beau
cartouche ornementé, dont l’inscription est devenue illisible, est
situé au-dessous de la niche. De nombreux oratoires sont construits
le long des chemins conduisant aux Sanctuaires Mariaux du diocèse :
Notre-Dame-de-la-Garoupe à Antibes, Notre-Dame de l’Annonciade à
Menton, Notre-Dame de Laghet à La Turbie, La Madone d’Utelle, La
Madone de Fenestre, ainsi que le sanctuaire franco-italien de
Sainte-Anne-de-Vinadio. Les innombrables oratoires situés en bordure
des itinéraires de randonnée sont, pour les amoureux de cette
merveilleuse région, autant d’occasions de faire une halte propice à
la réflexion et à la prière |
Castellane (04)
|
Les Chemins de Croix et Chemins du Rosaire sont nombreux en
Provence, ils partent généralement du village pour aboutir à un
ermitage, lieu de pèlerinage ou à la chapelle du village primitif.
Le parcours est jalonné d’oratoires marquant les diverses étapes
de la Passion du Christ. A Castellane, le Chemin de Croix conduit
à la Chapelle Notre-Dame-du-Roc située à 900 mètres d’altitude au
sommet du rocher qui surplombe le Verdon d’une centaine de mètres.
Haut lieu de pèlerinage fréquenté toute l’année par de nombreux
touristes étrangers, la chapelle est ornée de deux grands ex-voto
représentant la procession de 1835 lors de l’épidémie de choléra
et celle de 1870 pour l’épidémie de petite vérole. A Annot, pour
les fêtes de Saint-Fortunat patron de la paroisse et pour celle de
Saint Jean-Baptiste les fidèles se rendent en procession à
Notre-Dame-de-Vers-la-Ville en suivant le Chemin de Croix. A
Moustiers-Sainte-Marie, le Chemin de Croix dont les 365 marches
conduisent au sanctuaire de Notre-Dame-de-Beauvoir, est également
fréquenté par la population locale lors des pèlerinages, et toute
l’année par les touristes.
A Forcalquier, un Chemin de Croix conduit au Sanctuaire
Notre-Dame-de-Provence, construit de 1869 à 1875, l’esplanade qui
l’entoure est ceinturée d’une balustrade comportant les quinze
stations d’un Chemin du Rosaire. Il faut citer aussi les Chemins
de Croix de Barrême, de Jausiers, du Fugeret, de La Javie, de Mane,
ainsi que celui de Meyronnes fréquenté par les pèlerins Italiens
qui se rendent en pèlerinage à la chapelle Saint-Ours.
|
|
Les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie possèdent de
très nombreux oratoires. La petite commune de Sixt-Fer-à-Cheval en
possède à elle seule quarante huit. L’oratoire dédié à Notre-Dame,
situé sur un rocher au bord du chemin longeant le Giffre, est
connu sous le nom d’Oratoire du Raffort. La niche monolithe
s’appuie sur une base rectangulaire, une croix sculptée porte la
date de 1618 qui coïncide avec la date de la visite de
Saint-François-de-Salles à l’abbaye de Sixt construite au XIII ème siècle.
A Lanslevillard, l’oratoire Saint-Erasme abrite un tableau du XVII ème siècle.
La commune de Megève possède plus de 30 oratoires. Une série de
quinze petits monuments carrés jalonnent le Chemin du Rosaire, ils
sont percés d’une grande niche en retrait sous un toit pyramidal à
quatre pentes recouvert de petites ardoises, et, sont surmontés de
belles croix de fer forgé ornementées au centre et à l’extrémité
des bras. A Megevette, un oratoire cylindrique, semblable à ceux
que l’on rencontre dans la province du Hainaut est dédié à
Notre-Dame-des-Douleurs. Il est percé d’une niche cintrée abritant
une statue de la Vierge, sous un toit en calotte que surmonte une
belle croix ouvragée en fer forgé. Plusieurs autres oratoires de
ce type auraient été érigés au XVIII ème siècle
par les Bénédictins de l’abbaye de Bellevaux.
|
|
Dans la catégorie des Fûts à Images (Bildstocks) érigés après le
Traité de Francfort, signé le 10 mai 1871, qui enleva l’Alsace et
une partie de la Lorraine à la France, une série de quatorze de
ces monuments sont situés sur la commune de Pfaffenheim
(Haut-Rhin). Ils jalonnent le Chemin de Croix conduisant à la
chapelle de Schuenberg, lieu de pèlerinage célèbre proche de
Colmar. Ces édifices monolithes présentent sur un pilier carré une
niche au sommet arrondi, abritant des sculptures en ronde bosse
représentant les étapes de la monté du Christ au calvaire. Sur le
fût, une inscription indique le nom du donateur, la date de 1879,
ainsi que la signature du sculpteur « Ebert ».
A Freedolsheim (Bas-Rhin), le bildstock monolithe est percé de
trios niches, sous un toit arrondi, dont la principale abrite une
sculpture représentant le Christ. L’inscription gravée en langue
germanique indique que « ce
tronc image a été érigé par jean Fritsch, maire à Freedolsheim, et
Madeleine, sa femme, au plus grand honneur de Dieu -1700 ».
Dans la même région à Kleinfrankenheim, à proximité d’une auberge
au croisement de la route de Schnersheim et d’un chemin secondaire
un long fût de pierre de taille avec une petite niche cintrée
abrite derrière une forte de grille de fer forgé une statuette de
la Vierge. Une grande croix avec Christ en pierre surmonte cet
édifice.
|
Bildstock d’Inglande (57)
|
On rencontre en Lorraine un type particulier d’édifices religieux
désignés localement sous le vocable de Bilstock (fût à images),
qui se présentent sous la forme d’un pilier, souvent octogonal
supportant une niche monolithe, parfois couronnée d’une courte
croix, et ornée sur ses quatre faces de sculpture en haut relief
représentant le Christ en Croix, la Vierge et divers Saints. A
Inglange (Moselle), quatre niches gothiques reposent sur un
chapiteau au sommet d’un fût octogonal ornementé. Les sculptures
de ces niches représentent - Le Christ cantonné de sa Mère et de
saint Jean – Saint Nicolas et les enfants – Saint Hubert en
équipage de chasse, et sur la quatrième face un évêque tenant sa
crosse.
A Evrange, le monument, daté de 1540, mesure plus de quatre mètres
de haut. Sur un fût octogonal se trouvent quatre niches de style
gothique flamboyant. Sur l’avers un Christ en croix accompagné de
Marie et de Jean, à droite Saint Henri et son épouse Sainte
Cunégonde coiffés de la couronne royale, à gauche Saint Antoine
ermite et son cochon, au revers Saint Hubert à cheval avec cor et
chien. Ce type d’édifices se retrouvent dans plusieurs communes,
notamment à Berg-sur-Moselle, à Evange, à Hetange-Grande, à
Œutrange, à Sentzig, à Thionville, à Sentzig, et à
Volmérange-les-Mines (3 édifices).
|
|
A Marville (Meuse), dans l’enceinte du cimetière Saint-Hilaire,
faisant face au portail de l’église, un monument datant de 1481
est dédié à Notre-Dame-de-Pitié. L’édifice de huit mètres de haut
construit en pierre de taille comporte une grande niche
rectangulaire abritant, sous un toit débordant à deux pentes
formant auvent, une grande Pietà de pierre. Au-dessus, dans le
triangle du fronton, une sculpture en relief représente Dieu le
père au jugement dernier entouré d’anges jouant de la trompette.
Au pied du monument, quatre stèles de style gothique représentent
chacune trois des douze disciples du Christ. Il y a lieu de noter
dans le cimetière, comme dans plusieurs autres de la région, la
présence d’un important ossuaire contenant plusieurs milliers de
crânes. Les paroissiens s’y rendaient en procession à certains
jours de l’année avec cierges et lanternes avec le prêtre qui
bénissait l’ossuaire.
Dans la même commune, un autre édifice de la même époque, de style
gothique, est situé au pied de la côte Saint-Hilaire. Il est
agrémente d’un clocheton de taille moyenne encadré de deux autres
de plus petite taille ; au fond d’une niche cintrée un bas relief
représente le Christ en croix, ayant à ses pieds sa mère, la
Vierge Marie, agenouillée dans l’attitude de la prière, les mains
croisées, et, à gauche Saint Jean, debout les bras croisés sur la
poitrine. Au dessus de la niche se trouvaient des sculptures
représentant l’Education de la Vierge.
|
|
Dans l’arrondissement d’Avesnes (Nord), de nombreux oratoires sont
construits en « Pierre bleue », brute ou polie, provenant des
carrières du pays. Ils sont particulièrement nombreux dans la
région herbagère de la Thiérache le long des vallons de la Sambre,
des Helpes et de la Nivelette. Ils se présentent généralement sous
la forme d’un pilier, de section carrée, cylindrique, ou souvent
octogonale, percé d’une niche cintrée à mi hauteur avec un toit
arrondi surmonté d’une croix.
A Taisnières-en-Thiérache, l’oratoire Notre-Dame-de Walcourt,
situé au carrefour de Maroilles, est un édicule cylindrique en
pierre bleue percé d’une niche située à mi hauteur fermée par une
grille en fers plats protégeant une statue de la Vierge, un petit
bénitier fait saillie sous la niche. Le toit en forme d’éteignoir
est surmonté d’une croix de fer forgé. Notre-Dame-de-Walcourt est
très vénérée dans toute la région, sa statue miraculeuse datant du
XIII ème siècle
est conservée dans la collégiale de Walcourt (Belgique) où se
déroule depuis le XV ème siècle
une importante procession pour la Fête de la Trinité. Deux autres
oratoires lui sont dédiés à Boulogne-sur-Helpe et à Doulers.
Plusieurs oratoires sont dédiés au « Dieu de Pitié » à
Boulogne-sur-Helpe, Dompierre-sur-Helpe, Taisnière-en Thiérache,
Saint-Martin-la-Rivière, notamment celui de Sémeriès (1543) et
celui de Cousolre (1558), tous deux étudiés et décrits dans notre
ouvrage sur les « Dieux
de Pitié sur les terres des Ducs de Bourgogne ».
|
|
Dans les Flandres, en forêt de Clairmarais proche de Saint-Omer
(Pas-de-Calais), la « Chapelle du Long Chêne » dédiée à Jésus
flagellé aurait été construite pendant la Révolution pour
permettre aux prêtres réfractaires d’y célébrer la messe. Elle
était ornée extérieurement de peintures murales, disparues lors
de la restauration de 1998, représentant les instruments de la
Passion. On venait y prier pour obtenir la guérison des fièvres
en faisant le tour de l’édifice de manière à tenir toujours la
statue du Christ sur sa droite ; ensuite on liait à la grille un
linge ayant appartenu au malade, plus le linge était serré, plus
le mal s’en allait rapidement.
Près de Valenciennes sur la commune d’Hasnon (Nord), l’ancien
oratoire du « Bon Dieu de Giblot », érigé à la suite des
nombreuses guérisons survenues dans l’église abbatiale de
Gembloux où la statue du Christ Flagellé s’était mise à saigner
le 8 mars 1653, a été démoli lors des travaux de réalisation de
l’autoroute A.23. Reconstruit en lisière de la forêt de Raisme,
une procession s’y rend le dimanche de la Fête Dieu, suivie
d’une messe devant l’oratoire. C’est sur un « Arbre à Loques »
que les fidèles, désireux d’obtenir la guérison de leurs maux,
viennent accrocher des lambeaux de leurs vêtements. Cette
coutume serait un vestige du culte rendu au VI ème siècle
au Dieu païen Giblot, ou Gibloux.
Textes rédigés par Jean Dieudé et gravures de Pierre Lhuillier
d'après "Les Oratoires de France depuis les origines" par Pierre
Irigoin.
|
o0o
LES ORATOIRES DE LA FRANCE D'OUTREMER
La France de l’océan Indien
Île de la Réunion
Baptisée l’île aux Saints, parce
que presque toutes les villes portent le nom d'un saint du
calendrier chrétien, et aussi parce que dans l’ensemble la
population est très pieuse, de belles églises et de nombreux
oratoires animent les magnifiques paysages de l’Île de la Réunion.
Vous pouvez retrouver
tous les édifices sur
http://www.oratoires.com en sélectionnant le n° de Département
974.
|
|
|
L’île de la Réunion comporte plus de 300 oratoires rouges
dédiés à Saint Expédit, saint très populaire et respecté par
des catholiques, mais aussi par des adeptes du Bien,
de la Sorcellerie, tout comme des
pratiquants de la religion Tamoule qui
l’associent à la déesse Karli ou
à Mardé
Vira ! On comprend que le clergé
catholique local ait quelques réticences pour ce culte ambigü,
à l’exception de quelques prêtres qui le tolèrent. |
|
|
|
Selon la croyance populaire de la Réunion, Saint-Expédit
guérit les maladies, aide à trouver du travail, à réussir un
examen, à obtenir le Permis de Conduire et même à obtenir un
prêt. Une promesse que l’on lui fait doit être tenue sous
peine de perdre ce qu’il a accordé ; les grâces exaucées
créent un lien de dépendance et de dévotion dont on ne peut
plus se défaire. Les offrandes déposées sont des fleurs, des
bougies, des pièces de monnaie, des bouts de tissus rouges.
Mais on lui demanderait aussi des actions de sorcellerie et
autres pratiques magiques. C’est le saint patron des gens
ordinaires par excellence et plus généralement des déshérités.
|
Photos de Thomas Hüe ( 2004),
Nous remercions Cicanoo.com,
mi-aime-a-ou.com, etc.
|
La France de la mer des Caraïbes
Île de la Martinique
La Martinique comporte plus de
cent oratoires, de formes très diverses, traditionnelles et simples
pour les anciennes, et quelquefois assez audacieuses pour les plus
actuelles.
Vous pouvez retrouver tous les
édifices sur
http://www.oratoires.com en sélectionnant le n° de Département 972
Îles de la Guadeloupe
Nous
avons inventorié 70 oratoires en Guadeloupe, y compris les îles de
La Désirade, de Marie-Galante et des Saintes. Ils sont de formes
très diverses et quelquefois surprenantes. Ils sont presque toujours
assez bien entretenus.
Vous pouvez retrouver tous les édifices sur
http://www.oratoires.com en sélectionnant le n° de Département
971 |
Goyave
|
Le Gosier
|
Beauséjour à La Désirade
|
Grand-Bourg à Marie-Galante
|
Photos Francis Libaud (2014)
Île de Saint-Martin & Île de Saint-Barthélémy
Il y a très peu d'oratoires,
statues religieuses, et autres dans la partie Française de
saint-Martin (978), par contre à Saint-Barthélémy
(977) on recense neuf oratoires, tous très originaux par leur
conception. Nous ignorons ce qu'ils sont devenus après le passage du
terrible typhon qui a dévasté ces deux îles.Vous pouvez retrouver tous
les édifices sur
http://www.oratoires.com en sélectionnant
le n° de Département 977 puis 978.
Saint-Martin : Grand-Case
|
Saint-Martin :Marigot
|
Saint-Barthélémy : Lorient
|
Saint-Barthélémy : Salines
|
Saint-Martin : Photos Francis
Libaud, (2013)
Saint-Barthélémy : Photos : Ophélie
Magras (2014)
La France
du Pacifique
Îles de la Nouvelle-Calédonie
Nous
ne connaissons qu'un oratoire en Nouvelle-Calédonie, et plusieurs
statues dont deux très intéressantes dans l'ïle-des-Pins, valorisées
par des enclos traditionnels canaques. Vous pouvez retrouver tous
les édifices sur
http://www.oratoires.com en sélectionnant le n° de Département
988 |
Saint-Denis-de-Balade : Vierge
Marie
|
Île-des-Pins : Saint Joseph
|
Île-des-Pins : Sacré-Coeur de
Jésus
|
BIBLIOGRAPHIE
(O) = Occasion, ouvrages épuisés à trouver chez les bouquinistes, si
existants, (N) = Neuf, à commander à l'éditeur ou à l'auteur.
NOS PUBLICATIONS
LES ORATOIRES DE FRANCE DEPUIS LES ORIGINES
Par Pierre Irigoin, illusté par Pierre Lhuillier
Ce livre est incontournable pour connaitre l'histoire des oratoires en
France
ORATOIRES DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE par Jean
Dieudé (O)
Verrsion Française (épuisée)
et Version bilingue Anglais et Allemand (épuisée)
LES ORATOIRES DU DOUBS par Paul Dieudé, 1998. (N)
LES ORATOIRES DU DIEU DE PITIE, par Paul & Jean Dieudé,
2004 (N)
Vendus par Connaissance et Sauvegarde des Oratoires,
Ces ouvrages sont
à commander à notre siège, voir à la rubrique LIVRES.
OUVRAGES A COMMANDER A L'AUTEUR, Voir
à la rubrique LIVRES
Oratoires, Croix et Chapelles de Sixt-Fer-à-Cheval,
par Dominique Thévenot, 2003 : Chez
l'Auteur.
Les sanctuaires de l'Oisans, Collectif, 2013 : A
l'association Coutumes et traditions de l'Oisans.
Chapelles et Oratoires en Pays de Somme, par André
Guerville, 2003 : Chez
l'Auteur.
Oratoires et Niches de Pierres bleues, pat René
Guirlinger & Jean-Noël Marissal, 1998 : Chez
l'Auteur.
Les oratoires du Chablais par Charles
Courtieux & Jeanine Jaillet-Pélissier. (N) (en
vente chez l'éditeur)
Les oratoires du Faucigny par Charles
Courtieux & Jeanine Jaillet-Pélissier. (N)
(en vente chez l'éditeur)
Les oratoires du Genevois par Charles
Courtieux & Jeanine Jaillet-Pélissier. (N)
(en vente chez l'éditteur)
AUTRES OUVRAGES
Les petits oratoires dans le Haut-Livradois, par Charles Andrieux,
1924, (épuisé)
(O)
Les oratoires du Comtat, N°1, Collectif, 1938, (épuisé)
(O)
Les oratoires des Pyrénés orientales, par Yves Puyguillem, 1974, (épuisé) (O)
Les petits oratoires de la Basse Drôme, par le Chanoine Léon Béchet,
vers 1974 à 1981, (épuisé)
(O)
Les oratoires de nos terroirs, Cantons de Bourg-Saint-Andéol,
Bagnols-sur-Céze et de Pont-Saint-Esprit, par l'abbé Louis Brun, 1976,
(épuisé) (O)
Chapelles et oratoires de l'Orne, par l'abbé J. Aubert, 1984.
Les Oratoires de la Haute-Savoie, par Madeleine Commeaux, 1991, (épuisé) (O)
Croix Clavaires Petits Oratoires du Pays des Mille étangs, Tome 1,
Cant. de Melisey, Ed.Salsa, 1996, (O)
Calvaires et Oratoires au Pays du Granit normand, Collectif, Ed. Art
de Basse-Normandie, 1996 (0)
Oratoires de montagne : Servoz Les Houches, Chamonix, Argentière,
Vallorcine, par Patrice Labarbe, Ed. Bibliothèque de Chamonix, 1996 (N)
Les Chapelles et Oratoires de Sare, par Jacques Antz, 1997, Ed.
Harriet, Chez
l'éditeur. (O)
Nos Chapelles..en parcourant le Pas de Calais par Irène Patalas, Ed.
ARARCO, 1997, (épuisé) (O)
Croix Clavaires Petits Oratoires du Pays des Mille étangs, Tome 2,
Cant. de Faucogney, Ed.Salsa, 1999, (O)
Chemins et Chapelles autour des monts des Flandres, par Jacques
Messian, Ed. ARARCO, 2000, (épuisé) (O)
Les Oratoires à Grasse et le Culte des Saints par Corinne
Julien-Bottoni, Ed.Grandi, 2000, (épuisé) (O)
A la découverte des Chapelles du Pays de Weppes, Collectif, Ed. ARARCO,
2001 (épuisé)
(O)
Nos oratoires de Savoie, par Elise Pasqualini, 2005.(Epuisé) (O)
Tome 1 Beaufortain, Tarentaise, Val d'Arly,
Tome 2 Maurienne, (Epuisés) (O)
Oratoires du Centre ancien d'Aix-en-Provence, Collectif, Ed.
Arpa-Edisud, 2011 (N)
Marie sur les chemins, Oratoires à la Vierge en Pays d'Auge, par Hervé
Robert & Christiane Dorleans, Ed. Le Pays d'Auge, 2015. (N)
Autres anciens ouvrages d'inventaires aujourd'hui dépassés, édités
jadis par l'anciennne Association des Amis des Oratoires :
Les Oratoires des Bouches-du-Rhône par Pierre Irigoin, 1940, (épuisé) (O)
Les Oratoires du Bas-Alpins, par Jean Gavot, 1945, (épuisé) (O)
Les Oratoires des Bouches-du-Rhône par Pierre Irigoin, 1947, (épuisé) (O)
Les Oratoires du Var, Essai d'Inventaire, par Louis Henseling, 1938,
(épuisé) (O)
Les Oratoires du Var, Essai d'Inventaire, par Louis Hanseling et
Pierre Irigoin, 1957, (épuisé)
(O)
Les Oratoires du Bas-Alpins, par Jean Gavot et Pierre Irigoin, 1961, (épuisé) (O)
Les Oratoires de Provence, par Pierre Irigoin, 1965, (épuisé) (O)
Les Oratoires du Vaucluse, par René Pauplin, 1970, (épuisé) (O)
Inventaire des Oratoires du Var, par Louis Janvier, 1982, (épuisé) (O)
A la découverte des Oratoires des Hautes-Alpes, par Louis et Marie
Louise Roy, 1988, (épuisé) (O)
Vieux Oratoires de la Vallée de l'Huveaune, par Arlette Eon, 1990, (épuisé) (O)
Les Oratoires des Alpilles, par René Fages et Marguerite Bréchat,
1993, (épuisé) (O)
Livres récent disponibles à leur siège actuel :
Promenade des Oratoires dans les Alpes-Maritimes, secteur de
Breil-sur-Roya, Saorge, Fontan, par Mme Sarrut-Raffalli, Ed.
AdO, 2007 (N)
Oratoires des Alpes-Maritimes, par C & V Werny, Ed. AdO, 2011 (N)
Connaissance et Sauvegarde des Oratoires
Le Beverly, 226 B Avenue de La lanterne, 06200 NICE
Tél : 06 16 76 19 09 et 01 47 88 47 72 - oratoires.asso@gmail.com
Association d'Intérêt Général |